Arrée sur image .

Publié le par gilbertilo

Si les schistes affûtés déchirent le feutre gris des langoureux nuages,le soc volontaire peine à fendre, l'automne venu ,les veines rocailleuses de la terre d'Arrée.Telle la jument bréhaigne,pourtant abreuvée de mille ruisseaux jaillissant des tourbières,certes elle n'enfante pas les blés aux têtes blondes,mais elle enchante au gré de ses chaos moussus, manoirs et moulins, nourrissant de légendes les enfants de la mer;la rivière d'argent aux chaudrons bouillonnants ou la princesse d'Ys engloutit ses amants ,les lises du Youdig ,dites portes de l'enfer,les boeufs de St Herbot et puis le géant Gwer.Sur la lande sauvage,du noroît,pendulaires déferlent les rafales barbares et l'or épousseté des ajoncs épineux se mêle en bataille aux bruyères empourprées.Sinuant tel le serpent d'airain,les fiers sentiers pagans,rebelles crucifiés, d'Huelgoat à Braspart,aux portes des chapelles viennent agoniser.

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